Dispositif de soutien aux Français de l’étranger : les moyens sont engagés.

Jeudi 30 avril 2020, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, le ministre de l’Action et des Comptes publics et le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ont présenté le dispositif

Un plan à hauteur de 220 millions d’euros, pour le soutien aux Français de l’étranger en cette période de difficultés engendrées par la pandémie de Covid-19.

Frédéric Petit député des Français établis à l’étranger pour l’Allemagne, l’Europe centrale et les Balkans, intervenait jeudi 30 avril dernier dans l’émission « Ligne directe au cœur de l’Europe ».

Selon lui, la question principale se posant suite à cette annonce est celle des modalités de répartition des fonds débloqués.

Il a rappelé les 3 besoins identifiés pour l’utilisation de ces moyens supplémentaires :

  • l’accompagnement des familles les plus touchées par le ralentissement économique actuel ;
  • le soutien éducatif ;
  • la sécurité sanitaire.

Pour le premier point, l’examen des demandes de bourses scolaires pour l’année scolaire 2020-21 sera prolongé jusqu’au 15 mai 2020 pour les ressortissants français dont la situation l’exige. La mobilisation renforcée des dispositifs de bourses est estimée à 50 millions d’euros (soit + 50% par rapport à l’enveloppe pour la seule année 2020).

L’ enseignement du français à l’étranger sera soutenu et l’aide organisée par l’agence (AEFE).

Pour le deuxième point , l’ AEFE viendra en aide aux 522 établissements du réseau qui en auront besoin, quels que soient leurs statuts (établissement en gestion directe [71], établissement conventionné [156] et établissements partenaires [295] ). Ce dispositif bénéficiant indirectement à toutes les familles françaises et étrangères.

Pour remédier aux besoins de trésorerie dans le réseau de l’AEFE, une avance France Trésor d’un ordre de grandeur estimée à 100 millions d’euros sera mobilisée. Ce besoin sera réévalué en juin 2020, à la lumière des mesures à mettre en place pour la sauvegarde du réseau de l’enseignement français à l’étranger.

Ce support financier se fera bien en tenant compte de la spécificité de chaque établissement.

Une aide sociale pour les plus démunis. [50 millions d’euros]

Le troisième volet se consacre à soutenir nos compatriotes qui résident dans des pays dont les infrastructures socio-médicales n’assurent pas un filet de sécurité suffisant. En témoigne l’augmentation depuis le début de la crise des demandes d’aides d’urgence transmises par nos ambassades et consulats, les associations et centres médicaux sociaux.

Pour les plus démunis de nos compatriotes, pris de court par la crise sanitaire et ne recevant pas d’aide en Allemagne, des moyens supplémentaires seront mobilisés dans le cadre d’une enveloppe d’aides sociales à disposition de notre ambassades et de nos consulats.

Un dispositif médical spécifique

Par ailleurs, partout où la situation l’exige, un dispositif médical spécifique est en train d’être déployé pour suivre et conseiller nos compatriotes vulnérables dans leur pays de résidence.

Ce dispositif médical repose sur des mécanismes de téléconsultation, sur la mise à disposition de médicaments et d’oxygène et, en dernier ressort pour nos compatriotes qui seraient en situation de détresse sanitaire, sur une solution d’évacuation sanitaire. Pour les deux premiers mois de ce dispositif sanitaire, 20 millions d’euros sont mobilisés.

Plus de 220 millions

Ce sont au total 220 millions d’euros qui vont être mobilisés pour apporter un soutien à la fois sanitaire, éducatif et social à nos compatriotes résidant à l’étranger. La seule contrainte : ils devront se rapprocher de leurs services consulaires ou de leur ambassade pour de plus amples informations.

Crédit image mohamed Hassan de Pixabay

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