Écologie pragmatique : tous consomm’acteurs !

Un terme marketing qui se comprend intuitivement, mais plus qu’un concept, une vraie nécessité. En effet, en ce qui concerne la transition écologique, le consommateur d’aujourd’hui, déjà plus réfléchi à l’égard de son comportement; devra en consomm’acteur prendre conscience de son rôle et de son importance en faisant de la consommation un acte politique.

Les premières analogies qui viennent à l’esprit ont ironiquement à voir avec un océan, ce même océan qu’il s’agit de sauver aujourd’hui :

“Individuellement nous sommes une goutte d’eau. Ensemble nous sommes un océan” ou encore “ce que nous accomplissons n’est qu’une goutte dans l’océan. Mais si cette goutte n’existait pas dans l’océan, elle manquerait”.

Pour vous, pour moi, pour nous tous.

La transition écologique ne se fera pas avec le grand soir, il n’y a pas de solutions simples à des sujets complexes comme voudraient le faire croire certains partis ou mouvements. La transition écologique doit se mener en urgence au milieu des autres urgences et donc nécessairement sans dogme.

Cette urgence, il faut bien sûr l’inscrire hors du temps, dans des cycles longs; pour filer la métaphore nous diront qu’il ne suffit pas d’agiter les bras pour nager, il faut un cap. C’est le rôle de nos gouvernements, nous pourrons qualifier cela d’écologie politique.

Pour le moment du moins, car un des enjeux ne sera t il pas justement de sortir l’écologie de la logique des mandats politiques pour qu’elle puisse s’inscrire comme une grande cause universelle? Sans doute, la convention citoyenne sur le climat, réunissant différents pans de la société, avait cette ambition: emmener tout le monde et pour longtemps… On y reviendra.

Au quotidien il y a l’écologie pragmatique

Elle se décline à tous les niveaux.

Orientée par les lois sectorielles, les “incentives”, les défiscalisations, elle trouve son chemin comme un cours d’eau et ruisselle sur toute la société. Cette écologie n’a parfois même pas besoin d’être forcée, n’a-t-on pas vu récemment des KWh solaires rivaliser en compétitivité avec le thermique?

Elle s’appuie sur la science et le progrès technique pour générer de la croissance et financer l’innovation. Le concept plaît et se développe quitte à retomber dans ses travers en générant déjà une offre pléthorique de produits “bio” et verts au consommateur alors qu’il s’agit de rester durable.

L’écologie pragmatique s’appuie aussi sur cette formidable prise de conscience de notre société, il reste à faire mais les progrès réalisés en une vingtaine d’années sont spectaculaires. Il suffit de voir n’importe quel film de cette époque pour être interpellé par un ou deux comportements qui ne trouveraient plus du tout leur place aujourd’hui.

C’est bien l’écologie pragmatique qui a fait par exemple des passoires thermiques, sorte de non sens absolu dans l’intelligence collective de 2020, un ennemi à abattre. On comprend et on accepte qu’elles fassent bientôt l’objet d’une rénovation obligatoire à la location. Le contraire serait choquant. La précarité thermique n’a pas de frontières, en France, ce sont plus de 3,50 millions de foyers concernés, les tristes bénéficiaires F ou G du logement énergivore.

Vers un comportement écoresponsable

Cette prise de conscience est un mouvement de fond et il faut l’entretenir. Récemment les carburants à la pompe ont changé de nom, on ne parle plus de diesel mais de B7, adieu essence et bonjour E5 et E10. Ces nombres correspondent aux pourcentages de bio carburants mixés aux carburants fossiles. Déjà 5, 7 ou 10% de plantes dans nos moteurs. En l’occurrence les lois changent et s’adaptent car cela a favorisé l’émergence de l’huile de palme, mais nos sociétés apprennent et le plus important demeure là: une volonté de produire des énergies propres.

Les énergies renouvelables montent en puissance et remplacent déjà par exemple les usines thermiques à charbon (interdites en France d’ici 2022, toujours existantes en Allemagne). Elles joueront aussi un rôle primordial pour réduire la proportion du nucléaire de 75% à 50% dans notre mix énergétique d’ici 2040.

Les questions environnementales sont déjà la principale préoccupation des consommateurs, savoir ce que l’on mange par exemple ou encore connaître l’empreinte carbone de ce que nous consommons. Le succès des produits issus de l’agriculture biologique, du commerce équitable et la renaissance du commerce de proximité et des circuits courts le montrent bien. De quoi donner des maux de tête aux responsables de la supply chain et responsables marketing dans le secteur de la distribution, car il faut traduire des données complexes en indicateurs simples avec toujours l’ambition de voir apparaître sur nos emballages (biodégradables) une lettre unique qui résume aussi bien que sur les appartements le bilan carbone du produit.

Adopter un comportement écoresponsable devient alors aussi un facteur social, mû par un désir d’intégration et de conformité avec l’entourage, dit plus simplement comme avec les cigarettes il y aura une certaine honte à assumer ces produits très néfastes pour notre plaisir lorsque l’on passera à la caisse.

Inciter encore et encore

Pour acheter des voitures électriques, pour exploiter des modes de déplacement alternatifs, pour promouvoir la facilité d’utilisation des infrastructures et des réseaux cyclistes en plein développement. Et communiquer, sensibiliser tous les acteurs face au gaspillage alimentaire. A la fin il ne s’agit pas seulement d’atteindre le zéro plastique, d’accéder au droit à la réparation ou encore de combattre l’obsolescence programmée mais d’y arriver ensemble. Inciter et ne contraindre donc qu’en tout dernier ressort. Il est important ici de souligner que les taxes résultantes dans tous les modèles doivent être reversées pour la transition des secteurs concernés. La boucle est bouclée.

Nous concluons en rappelant ici que nous considérons les français de l’étranger comme des atouts pour la transition écologique en France et en Europe. Être acteur de la transition c’est aussi remonter à nos bureaux politiques les initiatives de terrains que vous voyez fonctionner en Allemagne: si vous voulez partager des expériences positives de l’écologie pragmatique en Allemagne ou tout simplement partager vos idées ou commentaires sur le sujet de la transition écologique n’hésitez pas à nous contacter, construire ensemble est dans notre ADN.

Crédit image : Diagnostic de performance énergétique – DPE / Ministère de la Transition Écologique

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