Des parents d’élèves du Lycée Français de Hambourg partagent leurs expériences au plus fort de la période de confinement.
Les parents d’élèves consultés au plus fort de la crise sanitaire se sont exprimés sur une série de questions portant sur les sujets suivants:
- l’offre et les services proposés au Lycée Français de Hambourg (LFH) ;
- la continuité pédagogique et le home-schooling ;
- le confinement et la nouvelle organisation des familles ;
- l’avenir du réseau AEFE.
Faire un point sur les expériences au sein des familles.
Cette consultation permet de faire un point sur les expériences des enfants et de leurs parents et d’identifier les aménagements souhaités et les chances qui se dessinent pour l’avenir.
La continuité de la scolarité, la réputation de l’établissement, la multiculturalité et le bilinguisme, la possibilité de poursuivre la scolarité dans les deux systèmes français et allemand, la bonne intégration dans la vie locale hambourgeoise apparaissent comme les premières raisons pour lesquelles les parents consultés ont fait le choix du Lycée Français de Hambourg.
Assurer la continuité pédagogique et le home-schooling.
Pour le niveau élémentaire, à une large majorité, les parents consultés expriment leur satisfaction quant à la mise en place de la continuité pédagogique. Mise en place dès la deuxième semaine de confinement accompagnée d’une bonne communication professeurs/parents/enfants et d’un suivi individuel des enfants. À l’aide d’emplois du temps journaliers et de contenus pédagogiques bien adaptés au travail en autonomie des enfants, les classes virtuelles ont lieu de une à cinq fois par semaine. Cependant des réserves sont émises en ce qui concerne la coordination pédagogique de l’enseignement des langues étrangères.
Gérer et organiser le confinement en famille.
À la maison, l’organisation du confinement a souvent été difficile et des tensions ont parfois vu le jour au sein des familles quand les places de travail et surtout l’équipement (ordinateurs, tablettes, imprimantes) ont fait défaut.
Un nouvel équilibre familial entre le travail des parents et celui des enfants en âge scolaire a dû être trouvé et s’est parfois établi au détriment des plus jeunes enfants (de 2 à 5 ans en général) auxquels on a porté beaucoup moins d’attention, mais également au détriment des tâches ménagères habituelles, ceci n’ayant pas été favorable à un climat apaisé dans les familles. De plus, le manque d’activités physiques et de contacts sociaux directs ont pu peser sur le moral des enfants comme sur celui des parents.
Le rôle essentiel de l’école pour les enfants.
La période de confinement est apparue comme un révélateur du rôle essentiel de l’école pour les enfants et la reprise des cours était très attendue par la plupart des enfants. Pour nombre de parents, quant à eux, la reprise de l’école est la condition qui leur permet de reprendre leur activité professionnelle, voire d’éviter la perte de leur emploi. L’ensemble des parents consultés est confiant dans sa capacité à assurer l’enseignement à la maison en alternance avec les cours à l’école, mais les contraintes logistiques familiales dûes aux trajets ne doivent pas en être alourdies.
La nouvelle place du digital à l’école.
Ayant découvert de nouveaux outils et contenus pédagogiques digitaux, souvent en co-apprentissage avec leurs enfants, les parents s’affirment favorables à leur utilisation à l’école dès le début du niveau élémentaire, en complément des outils pédagogiques classiques.
Développement et croissance du réseau AEFE.
Enfin, sur la question relative au développement du réseau AEFE, les parents consultés privilégient une croissance qui soutiendrait l’ensemble des catégories de personnels enseignants ( résidents, mais aussi ceux sous contrat local). Sur la question de la pertinence de renforcer l’aide publique vers des écoles de type associatif afin de permettre au réseau de l’AEFE de continuer sa croissance, les avis sont partagés: d’un côté un réseau privé est perçu comme plus réactif, d’un autre côté les formats mixtes, tels que les établissements conventionnés fortement aidés, à l’instar du LFH, présentent certains avantages dont celui du coût modéré de la scolarité.
Chaque crise est une chance qu’il faut saisir!
Votre conseiller consulaire, Henri Zeller, et moi même référente éducation de l’équipe Agir-ici, seront heureux de recevoir vos remarques, commentaires et idées au sujet de l’enseignement français en Allemagne du Nord. N’hésitez pas à nous écrire.